MISSION : REPRÉSENTANT D'USAGERS !

Qu'est-ce qu'un RU ? C'est un représentant d'usagers dans les établissements sanitaires. Cette fonction s'adresse à nous, la génération des vieux debout. Elle répond à la devise de OLD'UP "donner du sens et de l'utilité à l'allongement de la vie". OLD’UP a demandé et reçu l’accréditation de l'ARS Ile-de-France pour ses membres.
Toutes les candidatures sont les bienvenues. Une formation initiale est dispensée par France Asso Santé. OLD’UP assure ensuite un suivi et une formation continue. "Nous avons de la chance de pouvoir participer à l'amélioration de notre système de santé ! A nous de la saisir." (Marie Geoffroy, coordinatrice OLD'UP pour les RU)
Toute personne intéressée peut contacter Marie Geoffroy par mail marie.geoffroy28@orange.fr ou téléphone 01 69 96 09 15.
Téléchargez ici un document synthétique : Grâce à OLD'UP, devenez RU !
OLD'UP a besoin de nouveaux RU. Vous hésitez à vous engager ? Lisez ci-dessous l'entretien avec Marie Geoffroy, vous en saurez plus et pourrez vous décider en toute connaissance de cause.
- Etre RU pour OLD’UP : une activité citoyenne, un engagement au service des autres
Etre RU pour OLD’UP : une activité citoyenne,
un engagement au service des autresEntretien avec Marie Geoffroy, responsable RU pour OLD’UP
Comment sont nés les RU ?
L’existence des représentants d’usagers (RU) est relativement récente puisqu’elle a été actée par la Loi Kouchner de 2002, qui avait pour objectif d’instaurer la démocratie en santé, en rééquilibrant la relation entre l’usager qui se fait soigner à l’hôpital et le corps médical qui, par son attitude de « sachant », peut renforcer la faiblesse du malade. La loi Kouchner, qui entend donner un rôle central aux usagers, a donc mis en place des RU dans tous les hôpitaux et cliniques.
Quand et pourquoi OLD’UP s’est saisi de cette mission ?
Six ans après la loi Kouchner, en 2008, Marie-Françoise Fuchs crée l’association OLD’UP. De formation médicale, considérant que la voix des vieux doit être représentée et entendue dans les instances sanitaires, elle rejoint au nom de l’association des organismes tels que la Haute Autorité de Santé (HAS), l’Agence Régionale de Santé (ARS), le Gérondif… Et très vite, elle considère comme essentiel que OLD’UP se mobilise pour les RU. OLD’UP demande donc l’agrément et l’obtient en 2012. Marie-Françoise Fuchs est restée elle-même RU pendant dix ans, prenant cette mission très à cœur.
OLD’UP est ainsi fondé autour de trois grands projets fédérateurs : les groupes de parole, l’ouverture vers l’Europe et les RU. Marie-Françoise Fuchs souhaitait que l’association ait des activités en interne – les groupes de parole, qui ont une fonction de prévention du vieillissement et participent à la bonne santé et au bien vieillir des participants – et des activités tournées vers l’extérieur : l’international et les RU en font partie.
Qu’en est-il de votre investissement personnel ?
En ce qui me concerne, à cette époque, j’étais déjà membre de OLD’UP et j’étais aussi à l’ARS, à la Commission des Usagers. J’ai ensuite remplacé Marie-Françoise à la HAS. Ancienne sociologue, j’ai toujours gravité autour des questions de santé et notamment de santé au travail. Cela m’intéressait donc beaucoup de développer les RU au sein de OLD’UP et de prendre cette responsabilité que j’assume depuis maintenant 13 ans.
En quoi l’agrément RU est-il important pour OLD’UP ?
L’agrément pour les RU est la seule reconnaissance officielle de OLD’UP par les pouvoirs publics. C’est la reconnaissance officielle de notre utilité. C’est donc très important. De nombreuses associations, y compris de grosses associations, piétinent devant l’ARS pour obtenir elles aussi cet agrément dont nous bénéficions. Ce serait vraiment dommage de le perdre faute de candidats !
Pour prétendre à l’agrément RU, les associations candidates doivent avoir des activités en lien avec la santé. C’est le cas de OLD’UP, avec ses groupes de parole qui participent à la prévention de la dépression et de la solitude, et l’atelier « relations médecin/malade » animé avec beaucoup de succès par Marie-Claire Chain.
Cet agrément n’est donc pas reconduit automatiquement ?
L’agrément de OLD’UP a toujours été reconduit. Il doit être renouvelé cette année. C’est pourquoi il nous faut absolument de nouveaux bénévoles. Deux Oldupiennes viennent d’arrêter parce qu’elles sont trop âgées ou en moins bonne forme. Quant à moi j’ai 85 ans, je ne pourrai pas continuer indéfiniment…
Nous avons toujours eu des difficultés à recruter des RU au sein de OLD’UP. Les personnes que cela pourrait intéresser ont peur d’avoir trop de réunions, ce qui n’est pas le cas. Les activités proposées en interne par OLD’UP sont moins engageantes et peut-être plus séduisantes. Les groupes spiritualité ont beaucoup de succès par exemple, contrairement au groupe RU, qui est un peu à part.
En quoi consiste la tâche des RU ?
Le travail de RU est très intéressant. Il n’y a pas de routine. Nous traitons surtout, mais pas exclusivement, des plaintes et des réclamations très variées : la qualité des repas, des actes de maltraitance, des erreurs de médicament… Ce sont souvent, mais pas toujours, des petites choses qui gâchent la vie des malades. Nous devons intervenir sur de très nombreux dossiers. Les directeurs d’hôpitaux se rendent vite compte qu’ils ont besoin de nous, même si notre rôle consiste à leur signaler des problèmes !
Quand une plainte nous arrive, nous l’étudions dans le cadre de la Commission des Usagers (qui compte, outre les RU, des soignants et des représentants de la direction). Nous regardons pourquoi tel incident s’est produit. Et nous réfléchissons à la manière d’éviter qu’il se reproduise. Lors de la Commission suivante, nous vérifions que ce qui a été décidé a bien été mis en place. Si l’hôpital n’a rien fait, nous retournons voir l’usager et nous rédigeons avec lui une lettre de réclamation à l’ARS.
Il faut dire que notre rôle est généralement pris au sérieux par la direction de l’hôpital. Et si nous sommes entendus, c’est aussi parce que nous avons un certain pouvoir. Nous participons en effet à la certification des établissements. Cette procédure a lieu tous les trois ans : pendant deux jours, des inspecteurs diligentés par la HAS passent en revue tout ce qui se passe à l’hôpital. Les RU sont interrogés à part. On nous demande si nous sommes écoutés, s’il y a bien un médecin présent à la Commission des Usagers… Les RU sont un rouage non négligeable dans la mécanique de contrôle et de supervision des établissements hospitaliers.
Bien entendu, il est préférable d’avoir une attitude positive et constructive vis-à-vis de la direction. On obtient beaucoup plus de cette manière et c’est plus agréable d’échanger dans une atmosphère de confiance réciproque. Un exemple personnel. Les infirmières de la clinique où je suis RU ont décidé de réaliser un guide de la bien-traitance. Elles m’ont demandé de le relire et d’apporter les corrections qui me semblent utiles. Ce type de relation ne s’établit pas en quelques semaines, il faut prendre le temps de connaître les lieux et les procédures, de comprendre le fonctionnement de chacun. En général, la première année est une année d’observation de part et d’autre.
Nous ne sommes pas les représentants syndicaux des malades. Nous travaillons dans un esprit de concertation avec la direction et le personnel de l’établissement, dans le but d’améliorer la qualité des soins. Les personnels, soignants et administratifs, ont généralement de bonnes intentions mais ils sont tout le temps débordés. Ils subissent la pression de l’ARS (qui contrôle tout), ou du groupe privé auquel est rattaché leur établissement (qui veut faire du chiffre). Et ils ont besoin d’un regard extérieur pour valider ou améliorer leurs projets. Nous servons aussi à ça. Nous essayons de résoudre avec eux les insuffisances et les manques auxquels ils sont confrontés, dans un esprit de partenariat.
Rappelons tout de même que la situation de l’hôpital est aujourd’hui en France catastrophique : manque de moyens, manque de personnels, urgences saturées… Bien sûr les RU ne vont pas régler ces problèmes structurels - les établissements eux-mêmes ne maîtrisent pas tous les paramètres. Mais ils peuvent, à leur niveau, influer de manière très notable sur la qualité de vie des malades.
OLD’UP cherche à recruter de nouveaux RU. Comment convaincre les candidats potentiels ?
Pour convaincre les personnes qui envisagent de devenir RU, je leur dirais qu’un jour ou l’autre, elles ou leurs proches aussi iront peut-être à l’hôpital. Et qu’elles se retrouveront, en état de faiblesse, dans un univers sur lequel elles n’ont aucun pouvoir. Elles seront alors peut-être contentes de contacter un RU si elles rencontrent un problème !
Etre RU, c’est être citoyen et responsable. On ne peut pas tout attendre de l’Etat. Chacun doit faire sa part pour la collectivité.
Il ne faut pas craindre de se trouver confronté à un cas très grave, qui relèvera plutôt de la justice. Les RU interviennent principalement en amont, dans un objectif de prévention. Et en faisant de la prévention, on améliore globalement la qualité des soins et de la prise en charge des malades.
La direction admet notre rôle parce que nous n’empiétons pas sur le sien. Quand nous avons connaissance d’un problème, nous le signalons, nous réfléchissons en groupe à la manière de le régler mais au bout du compte, c’est l’hôpital et lui seul qui met en œuvre la solution.
Les candidats peuvent redouter un engagement trop chronophage. Qu’en est-il en réalité ?
Le RU doit suivre une formation initiale de 3 jours auprès de France Assos Santé, l’organisme de formation de l’ARS, puis suivre des formations régulières tout au long de l’année. A OLD’UP, nous avons constitué un groupe RU qui se réunit une fois par mois, en présentiel ou en visioconférence. Nous abordons des thèmes très variés : soins palliatifs, HAD, droit à la dignité, fin de vie, violence à l’hôpital… Lorsqu’il y a des nouveaux RU, nous reprenons les bases de la mission.
C’est important de suivre ces différentes formations car nous nous trouvons parfois un peu démunis face à certaines réclamations. Nous devons acquérir des connaissances qui nous aident à mieux faire face. Il en va aussi de la réputation de OLD’UP, qui est jugé à travers la qualité de ses RU.
En dehors des formations, le RU doit s’engager à assister chaque année à 4 réunions de la Commission des Usagers. Ces réunions sont fixées bien en amont, en tenant compte des vacances scolaires. C’est le minimum requis et on peut s’en tenir à ça. Mais on comprend vite que ce n’est pas suffisant si on prend vraiment au sérieux la mission. On peut être sollicité ponctuellement ou de manière informelle sur différents sujets, on peut même prendre des initiatives. Mais rien n’est obligatoire et si on n’est pas disponible ou pas intéressé, tant pis. En dehors des 4 réunions obligatoires, chacun organise son temps comme il le souhaite.
Un exemple : une de nos RU a eu l’idée de proposer une permanence à l’hôpital pour les familles. Elle la tient une fois par mois, c’est un rythme qu’elle estime pouvoir respecter et c’est elle qui l’a fixé. En général, quand on prend des initiatives de ce genre, l’hôpital est d’accord. Plus on est connu et reconnu par l’établissement, plus on connaît les lieux et le personnel, plus le travail est intéressant.
Avril 2025
L’AGREMENT
Tout dépend de lui. L’agrément est le socle de tout, un label. Sans agrément pas de RU. C’est la reconnaissance officielle du droit d’intervenir comme RU.
L'association OLD’UP a été agréée en 2012 par l’ARS (Agence Régionale de Santé) pour l’Ile-de-France et ses membres peuvent ainsi postuler pour la fonction de représentant d'usager.
L’agrément est donné à des associations qui le sollicitent par une commission nationale, en fonction de certaines conditions.
Composition de la commission : un haut fonctionnaire du ministère qui préside, un conseiller d’Etat au moins, des députés et sénateurs, des membres des commissions santé du parlement, des membres de la (Conférence Nationale de Santé) dont la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d'Aide à la Personne) et la FHP (Fédération de l’Hospitalisation Privée).
Cette commission examine si les associations qui candidatent remplissent bien les conditions requises. Il y en a trois :
1) L’indépendance vis-à-vis de groupes politiques, syndicaux religieux ou membre de lobbys économiques et financiers ou de groupes pharmaceutiques.
2) La transparence financière : doivent être communiqués le nom du Président et des responsables de l’association, la composition du CA, les anciennes professions de chacun (pour éviter les conflits d’intérêts), la comptabilité des 4 dernières années.
3) Les actions de terrain menées concrètement dans le champ de la santé.
Concernant OLD’UP, plusieurs actions menées par l’association ont été prises en compte : relation médecin / malade, réflexion et prévention santé mentale, fiches pratiques liées à la santé, groupes de parole jouant un rôle central de prévention.
Il existe deux sortes d’agrément, national ou régional. OLD’UP bénéficie du second, ce qui signifie que nous sommes limités à l’Ile-de-France - Paris ne représentant qu’un des huit départements de la région.
Nombreuses sont les associations qui demandent l’agrément. Parmi celles qui sont retenues, certaines sont des mastodontes qui peuvent présenter plusieurs dizaines de candidats pour les postes de RU, alors que OLD’UP est une petite association qui propose moins de 15 candidats.
C’est l’association qui doit désigner les candidats, car c est elle qui est agréée et non les RU eux-mêmes.
L’agrément engage l’Association qui doit vérifier que les membres remplissent bien leur fonction et les conditions d’exercice. Il en va de sa fiabilité. Cette question est fondamentale. Comme toute association, OLD’UP tire sa reconnaissance sociale et sa légitimité d’une part de la richesse de son activité interne et d’autre part de ses actions tournées vers l’extérieur, ses recherches, ses publications. Mais pour tout le secteur associatif, la reconnaissance institutionnelle accordée par les Pouvoirs Publics est fondamentale. Elle vaut diverses participations de OLD’UP à l’ARS et la HAS, sans parler de tous les congrès, groupes de travail nationaux, conventions citoyennes auxquels OLD’UP participe régulièrement.
QU'EST-CE QU'UN RU (REPRESENTANT D'USAGER) ?
• C’est un bénévole mais il peut obtenir le remboursement de ses frais de transport.
• Il appartient à une association agréée qui est responsable de la qualité de son engagement.
• Il s’engage à exercer sa fonction avec la régularité qui lui est imposée par les textes et en comprenant bien son rôle, qui est d’agir non contre la direction et l’établissement mais avec eux. Il faut toujours se rappeler qu’il n’est pas là pour effectuer des contrôles, qui relèvent de l’ARS ou de la HAS, mais pour essayer de parler avec l’usager et au nom des usagers, pour faire rectifier certaines erreurs et trouver des solutions quand se produisent des problèmes.
• Il est tenu au secret professionnel.
• Il est nommé par l’ARS, ce qui lui confère de la légitimité et le distingue de tout autre engagement dans le secteur hospitalier (bénévoles en santé, groupes de travail…)
Il a des droits, comme la possibilité d’intervenir dans un certain nombre de situations. Ces droits lui sont accordés par la loi du 4 mars 2002, ou loi Kouchner, assortie d’articles du Code la santé publique. Cette loi a pour but d’une part d’instaurer la démocratie sanitaire - aujourd’hui appelée démocratie en santé - et d’améliorer la qualité des prises en charge - laquelle est plus difficile à obtenir qu’avant, compte tenu de la situation actuelle du système hospitalier.
La loi Kouchner complétée par quelques textes récents placent l’Usager et son représentant au centre du dispositif de soins.
• LE RU doit acquérir un certain nombre de connaissances, en particulier sur le système de santé.
• Il reçoit une formation initiale et continue obligatoires. La première est dispensée par France Asso Santé, la seconde est interne à l’association.
• Il exerce son activité en établissement sanitaire et non en EHPAD ou en établissement médico social où existent d’autres instances représentatives. Il intervient dans les hôpitaux publics et dans les établissements privés.
• Enfin il siège en CDU (Commission des Usagers). Il peut siéger aussi dans d’autres instances comme les CLAN (Commission de Liaison en Alimentation et Nutrition), CLIN (Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales), CLUD (Comité de Lutte contre la Douleur), Commission de bientraitance… Mais siéger en CDU est pour lui un droit et une obligation.
QU'EST-CE QUE LA CDU (COMMISSION DES USAGERS) ?
Il s’agit d’une instance obligatoire dans tous les établissements sanitaires.
Quelle est sa composition obligatoire minimum ?
Un directeur ou représentant légal ;
Un médiateur médical et son suppléant choisis par l’établissement ;
Un médiateur non médical et son suppléant désignés également par l’établissement. On verra plus loin ce que peut être l’action du RU dans la médiation.
Deux Représentants d’Usagers et leurs suppléants désignés par l’ARS.
Cette composition minimale doit être respectée.
La CDU peut par ailleurs s’adjoindre temporairement ou de façon permanente les services d’un certain nombre de membres facultatifs, professionnels de l’établissement concernés par les questions traitées :
L’assistante sociale,
Le président de la Commission médicale d’établissement ou le représentant qu’il désigne parmi les médecins membres de la commission,
Le représentant de la Commission du service des soins infirmiers et son suppléant,
Un représentant du personnel et son suppléant (les personnels d’accueil, le cuisinier, les agents des ménage…)
Un représentant du Conseil d’administration ou de surveillance et son suppléant.
Tous sont tenus au secret professionnel.
Un Représentant des Usagers peut assurer la présidence ou la vice-présidence d’une commission. Le mandat des membres Représentants des Usagers est d’une durée de trois ans et il est renouvelable de manière illimitée.
QUE DOIT OBLIGATOIREMENT FAIRE LA CDU ?
En qualité de représentant des usagers, la Commission veille à faire respecter les droits des personnes malades et à faciliter leurs démarches afin qu’elles puissent exprimer leurs difficultés.
Elle examine toutes les plaintes et réclamations, ainsi que les évènements indésirables. Sur ces sujets, elle demande des explications à la direction, elle réfléchit aux moyens de résoudre les problèmes, elle suit d’une séance à l’autre les progrès réalisés. Les plaintes peuvent être écrites ou orales, ce qui est beaucoup plus difficile à recenser. Un bilan est aussi dressé sur les demandes de dossiers médicaux, les délais d’envoi, les travaux entrepris dans l’établissement…
Elle participe à la préparation du rapport annuel d’activité. Il s’agit de remplir en CDU un questionnaire très fouillé adressé à l’ARS qui opère ensuite un contrôle.
Elle prépare la certification, qui est une opération de contrôle menée par l’HAS. L’établissement peut, à l’issue de la visite des inspecteurs, être totalement agréé et poursuivre son activité. Il peut être placé sous condition, l’HAS exigeant la réforme de certaines pratiques. L’établissement peut aussi ne pas pouvoir poursuivre son activité.
Le projet des usagers a été rendu obligatoire par la HAS pour les visites de certification à compter de janvier 2023.
La CDU a un règlement intérieur qu’il faut connaître. Elle peut être présidée soit par la direction soit par un RU. Les membres reçoivent une convocation pour la réunion suivante, accompagnée d’un ordre du jour. Les document qui seront examinés doivent être joints, sinon le RU doit les réclamer.
En CDU, les RU sont là pour vérifier que les droits des usagers sont respectés et que la qualité de la prise en charge non seulement ne pose pas de problèmes mais va dans le sens de l’amélioration. La plainte ou réclamation peut être adressée à la direction qui doit en donner connaissance à la CDU mais le RU peut être saisi directement et demander que le cas soit examiné en CDU.
Les noms des RU doivent être affichés et connus dans l’établissement.
Lorsqu’un RU a été directement saisi par une plainte, il doit bien cerner les termes de la question avec l’usager ou sa famille, puis écouter les explications fournies pour ensuite intervenir en CDU. Après la discussion en CDU, il doit suivre le traitement de la question.
Parler des droits des usagers suppose qu’on les connaisse : par exemple le droit à l’information, le respect de la dignité (quelle est la définition de la dignité, quand la dignité n’est-elle pas respectée et pourquoi…)
Les plaintes peuvent être de toutes natures. Exemples :
« Je suis arrivé aux urgences, ce n’était pas la première fois. Avant il y avait des lits, aujourd’hui , il n’y a pas de lits en nombre suffisant, pas de fauteuil, seulement des chaises. » « Alors que je souffrais terriblement du ventre, j’ai dû attendre des heures et quand je me plaignais, l’infirmière disait je reviens et elle n’est pas revenue. On ne peut laisser les gens ainsi en souffrance, il faut faire quelque chose. »
La CDU a également un rôle consultatif. Des avis et des propositions peuvent être formulées dans un rapport présenté à l’instance décisionnaire de l’établissement. Ils visent à contribuer à l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge des personnes malades et de leurs proches.
La Commission est donc compétente sur ces points :
- Participation à l’élaboration de la politique de l’établissement concernant l’accueil, la prise en charge, l’information et les droits des usagers et au rapport annuel transmis à l’ARS.
- Collaboration à l’organisation des parcours de soins et à la politique de qualité et de sécurité élaborée par la commission ou la conférence médicale d’établissement (CME).
- Saisie de tout sujet portant sur la politique de qualité et de sécurité (la CDU fait des propositions et elle est informée des suites données par l’établissement).
- Recueil des observations des associations de bénévoles dans l’établissement.
- Proposition d’un projet des usagers (leurs attentes et propositions), et ce après consultation des représentants des usagers et des associations de bénévoles.
COMMENT DEVIENT-ON REPRESENTANT D'USAGER POUR OLD'UP ?
Se faire connaître et officialiser son désir de devenir RU par écrit auprès de Marie Geoffroy.
Contacter France Assos Santé pour suivre la formation initiale.
Choisir un établissement à partir d'une liste transmise par le référent OLD'UP et le contacter par écrit ou par téléphone en demandant le responsable qualité afin de proposer ses services.
Faire part des démarches entreprises auprès des établissements pour que la responsable référente des RU de OLD’UP (Marie Geoffroy) demande à l’ARS, au nom de OLD’UP, de valider la candidature présentée. L’ARS décide, au vu du dossier présenté, si elle nomme ou pas.
- Les RU de OLD'UP sont formés, actifs et motivés !
LES THÈMES TRAVAILLÉS EN FORMATION OLD'UPSont abordés : composition de la commission des usagers, fonctionnement, démarche qualité, charte des droits des patients, le système de santé français, structuration et rôle de l’ARS, les différentes lois santé : loi de 2002, loi HPST, loi de modernisation santé, « la démocratie sanitaire ».
Les RU de OLD’UP étudient aussi lors des réunions de groupe des thèmes très divers : dépôt et traitement des réclamations avec des analyses de cas, information des usagers, droit à l’information, accès au dossier médical, refus de soins, consentement aux soins.
D’autres thèmes sont encore abordés : médiation, commissions de conciliation, rôle du défenseur des droits, frais hospitaliers et couverture des frais, certification et conditions de sa préparation. Plus généralement (nous sommes tous concernés) : la personne de confiance, les directives anticipées, la fin de vie, l’évolution de la législation et enfin la douleur et sa prise en charge.
Des séances sont aussi consacrées à une réflexion à propos des observations faites dans les établissements, de l’énoncé des verbatim anonymes recueillis. Une fois par an une séance porte sur l’analyse du rapport annuel de la CDU régionale.
LES RU OLD'UP SUR LE TERRAINDans les établissements, les RU OLD'UP ont aussi assuré une présence régulière à l’accueil pour en observer les modalités de fonctionnement, des visites régulières des locaux pour constater l’état de vétusté ou vérifier le degré d’avancement des travaux programmés ou des projets d’amélioration d’hébergements défectueux. Ils proposent d’intervenir quand c’est nécessaire et de rencontrer les familles. Certaines observations se sont déroulées aux urgences, là où ce service existe. Dans un établissement, un travail de réflexion a été engagé avec le personnel infirmier pour discuter de pistes d’amélioration du bien-être des usagers. Dans certains établissements, une intervention a été menée sur la prise en compte de la surdité à l’accueil et dans les blocs chirurgicaux et les services de réanimation où les appareils sont retirés.
La rencontre avec les usagers a lieu si le personnel médical ou para médical comprend le sens de cette démarche.
UNE ACTIVITÉ DE CITOYEN ACTIF QUI SUSCITE L'ENTHOUSIASME DES OLDUPIENS !
En conclusion, cette expérience de RU suscite un vif intérêt chez les OLD’UP impliqués. Chercher à répondre aux besoins et améliorer la condition de personnes malades et de leurs familles souvent désorientées ne peut qu’être valorisant et devrait susciter beaucoup plus de vocations.
Nous espérons que nombreux et nombreuses seront les Oldupiens à s’engager dans cette activité de citoyen actif, responsable et utile. Marie Geoffroy qui connaît bien ce dispositif a accepté d’être la responsable pour OLD’UP du groupe des personnes qui s’y engagent. Une activité qui ne demande pas une assiduité énorme, dont le lieu est choisi en fonction de sa proximité par chacun, une expérience passionnante. OLD’UP est particulièrement heureux de cette opportunité.