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Les "5 à 7" DE OLD'UP

Les "5 à 7" de OLD'UP à la Mairie du VIIe

OLD'UP organise régulièrement à la Mairie du VIIe arrondissement de Paris des conférences-débats ouvertes à tous : « les 5 à 7 de OLD’UP ». Prochain rendez-vous le 18 novembre 2024. Nous recevrons Bernadette Puijalon sur le thème "Autoportraits et vieillissement".

Etudier comment des peintres ont représenté leur avancée en âge, c’est vérifier que le vieillissement n’est pas seulement subi mais aussi interprété et créé. L’approche de ce double mystère, celui du vieillissement, celui de la création révèle la singularité et l’universalité de chaque vie.
« On devrait dire examen de peinture comme on dit examen de conscience ». (Paul Ricoeur parlant des autoportraits de Rembrandt).

A propos de Bernadette Puijalon
Anthropologue et romancière, cette spécialiste des âges de la vie a été Maîtresse de conférences à L’université de Paris-Est-Créteil et présidente du comité Personnes âgées de la Fondation de France pendant plusieurs années. Ses recherches portent sur notre relation au temps, le vécu intime du vieillissement et les relations entre générations.
À partir de récits de vie, elle a aussi publié une série de romans policiers qui se déroulent en Auvergne à la fin du XIXe siècle.

 

LES RENCONTRES 2024

Lundi 3 juin 2024, se tenait à la mairie du 7e arrondissement un nouveau « 5 à 7 » de OLD’UP. L’invité de cette rencontre était Michel Wieviorka, sociologue et directeur d’études à l’EHESS. Le thème choisi  : Après la Convention Citoyenne sur la Fin de Vie, quelles leçons, quelles perspectives ? La salle était pleine, les participants très attentifs et les questions, à l’issue de la conférence, très nombreuses. Martine Gruère, vice-présidente de OLD’UP, a rappelé en préambule que OLD’UP ne prend pas de position officielle sur la question de la fin de vie, mais que c’est un sujet qui concerne tout le monde et que « Michel Wieviorka, qui a suivi comme observateur cette convention, devrait nous aider à penser ». Ce à quoi il a répondu avec humour « Je vais plutôt élever votre niveau de perplexité ! »

Réflexions après la Convention citoyenne sur la fin de vie

Quelques remarques préliminaires.
Ces questions sur le grand âge, sur la fin de vie, il n’y a pas plus moderne, plus neuf. Elles font partie des grandes interrogations de demain, ces enjeux sont nouveaux. Nous pouvons avancer avec confiance.
On a trop tendance à ne pas voir qu’il y a différentes modalités de fin de vie. Schématiquement, trois cas de figure se présentent : on est atteint d’une maladie grave type cancer et la fin arrive assez vite ; on est atteint d’une maladie chronique qui peut durer longtemps ; on est très vieux mais pas malade. Les questions qui se posent ne sont pas les mêmes selon que l’on est dans l’une ou l’autre de ces situations.
On peut aussi noter que notre rapport à la médecine a changé, avec internet et les réseaux sociaux. On a vu pendant la crise sanitaire des gens totalement étrangers à la médecine devenir de grands spécialistes des vaccins et chacun avait son avis sur le virus !
D’autres paramètres sont à prendre en considération. La personne concernée est-elle sujet de son existence, pas totalement ou pas du tout ?
Le débat sur la fin de vie est très différent d’un pays à l’autre. En Suisse, c’est le malade qui fait l’acte de se donner la mort, en Belgique, c’est plutôt le médecin.
Aujourd’hui en France, il y a consensus sur le fait qu’il faut développer les soins palliatifs. Ce qui fait débat, c’est le suicide assisté et l’euthanasie.
Si on remonte un peu dans le temps, en 2022, la MGEN a mobilisé ses militants pour savoir ce qu’ils pensent du cadre actuel sur la fin de vie et ce qu’on pourrait faire pour l’améliorer. Il en est résulté un manifeste dans lequel la MGEN prend clairement position en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté. En parallèle, la mutuelle a fait réaliser deux sondages : l’un auprès de la population générale, l’autre auprès de ses adhérents. Il en est sorti que les Français sont à 92% favorables au changement du cadre actuel ; ce chiffre monte à 97% chez les adhérents MGEN. Tous, cependant, demandent qu’il y ait des conditions à respecter. Parmi les suggestions des répondants : aider les accompagnants, créer des groupes de parole, former les personnels de santé, soutenir les associations… La MGEN, en conclusion de ce travail, suggère la création d’une Convention citoyenne sur la fin de vie. Ce qui sera fait quelques mois plus tard…
En décembre 2022, sur demande de la première ministre Elisabeth Borne, cette convention est constituée par le Conseil Economique, Social et Environnemental. 185 personnes sont tirées au sort, elles ont des profils extrêmement variés et s’engagent à se rendre disponibles 27 jours répartis sur 4 mois (soit un week-end sur deux). Tout est pris en charge financièrement, depuis les déplacements jusqu’aux repas, en passant par d’éventuelles compensations ou aides si nécessaire. Des observateurs extérieurs ont également été sollicités avec pour seule consigne de ne pas interférer dans les débats. La question s’est posée de savoir s’il fallait garder les personnels de santé qui avaient été tirés au sort. Il a été décidé que oui et c’était une bonne décision. Il faut signaler que tout s’est très bien passé, qu’il n’y a eu que très peu de défections et que la plupart des participants sont restés jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la remise d’un rapport officiel au président de la République.
Au commencement, les participants ne sont pas tous sur un pied d’égalité. Certains sont très renseignés sur le sujet, d’autres beaucoup moins. On propose des auditions avec différents intervenants qui permettent de faire monter le niveau. Des politiques sont interrogés, des chefs religieux, des associations militantes (l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs…). Les gens s’informent, commencent à réfléchir en groupes. Les animateurs veillent à ce que tout le monde s’exprime. Il y a parfois des votes, formels ou informels. Des « facilitateurs graphiques » proposent des synthèses sous forme graphique, ce qui est très intéressant. A la fin, on constate que les citoyens en savent autant que les experts.
Au cours des débats, il est clair qu’une grande majorité des participants est favorable à des changements. Mais il y a aussi une petite minorité qui s’oppose et ne veut pas apparaître comme un groupe. Cette minorité s’exprime et ses avis sont écoutés avec respect. Mais au fil des débats, qui sont profondément démocratiques, on note qu’elle ne bouge pas et ne recrute personne. Elle sera en revanche un peu instrumentalisée à l’extérieur.
Un rapport est produit à l’issue de ces journées d’échanges. Un premier jet est rédigé par l’équipe de consultants en charge de l’organisation de la convention, puis il est discuté mot par mot par les 185 participants. Il s’agit de rendre compte avec le plus de précision possible des différentes positions et de leur importance numérique au sein de l’assemblée. Ce rapport, finalisé en avril 2024, est accessible sur le site du CESE. Il est globalement favorable à un changement de cadre sur la fin de vie, avec des conditions et des limites.
Quelques commentaires en guise de conclusion.
Je m’attendais à ce que l’opposition au changement de cadre vienne plutôt de personnes très conservatrices ou exprimant des convictions religieuses. En réalité, ce sont plutôt les personnels de santé qui se sont montrés particulièrement réticents, à ma grande surprise.
Je suis enthousiasmé par la méthode qui a été mise en place pour cette convention, pariant sur l’intelligence collective et la réflexion de groupe. Tout le monde est monté en compétence, dans le respect des autres. Il faut vraiment réfléchir à multiplier ce type de démarche démocratique à tous les niveaux et sur d’autres sujets.
Une réserve cependant : dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, il s’agissait d’une décision prise d’en haut. C’est mieux si ça vient d’en bas.
La question qui se pose maintenant est celle de l’impact politique de cette convention. Les résultats produits sont très clairs, mais qu’en sera-t-il du projet de loi qui a mis du temps à arriver et qui est maintenant dans les tuyaux de l’Assemblée Nationale ?… Certes, contrairement à la Convention citoyenne sur le climat, personne n’a dit en haut lieu que le manifeste rédigé par les citoyens serait directement transformé en texte de loi… Les politiques ont introduit des changements en cours de route qui, d’une certaine manière, discréditent le travail de la Convention… C’est une limite réelle mais elle ne remet pas en question la qualité du travail fourni.

 

 

Le 18 mars 2024, OLD’UP organisait à la Mairie du 7e un 5 à 7 sur le thème de l’EHPAD de demain, exceptionnel à bien des égards.
Après la parution de l’ouvrage collectif qu’elle a dirigé, Mort ou vif en EHPAD, Marie-Françoise Fuchs souhaitait faire une présentation publique de ce travail et répondre aux questions et réactions de la salle. Elle était accompagnée de Fabrice Gzil, philosophe et directeur adjoint de l'Espace éthique d'Ile-de-France, et a fait venir au micro plusieurs personnalités également présentes : Martine Gruère, vice-présidente de OLD’UP ; Sophie de Heaulme, psychologue et psychothérapeute avec qui elle a collaboré pour l’écriture de son livre ; le Docteur Véronique Fournier qui vient de faire paraître un nouvel ouvrage, Sept vieilles dames et la mort.
Tous les thèmes chers à Marie-Françoise ont été abordés par ces différents intervenants : l’importance primordiale de l’accueil en EHPAD, le besoin vital d’être aimé et d’être touché physiquement, le dialogue à instaurer avec les résidents pour ne pas les laisser face à leur solitude, le rapport à la mort, la nécessité pour les professionnels de trouver une forme de « juste présence » au lieu d’une bonne distance. Les EHPAD ne sont pas que des lieux de soin, ce ne sont pas non plus uniquement des lieux de vie. Il n’y a pas lieu d’opposer les deux termes mais simplement de trouver le bon équilibre. Beaucoup d’EHPAD sont très bien mais trop d’EHPAD laissent à désirer, c’est pourquoi le combat doit se poursuivre.
Après les échanges particulièrement nourris, les quelque cent personnes présentes se sont retrouvées pour un verre de l’amitié et ont pu acheter et se faire dédicacer le livre.
 

LES RENCONTRES 2023

Le 27 novembre 2023, OLD’UP avait le grand plaisir de recevoir pour son désormais bien connu « 5 à 7 » à la mairie du 7e arrondissement, le philosophe Pierre-Henri Tavoillot. Il avait choisi pour sa conférence un titre assez provocant, suffisamment en tout cas pour attirer un grand nombre de Oldupiens : Vieillir, pour ou contre ? « Comme si on avait le choix ! »
Pierre-Henri Tavoillot a commencé par énoncer deux paradoxes à propos de la vieillesse. Le premier tient au fait que nous vivons plus longtemps et en meilleure santé (et aurions donc tout lieu de nous en réjouir) mais que, dans le même temps, pour nos sociétés modernes atteintes de frénésie et assoiffées d’innovations, la vieillesse est un non-sens absolu. Second paradoxe lié au premier : si aujourd’hui on déteste la vieillesse en tant que telle, les personnes âgées, individuellement, n’ont jamais été l’objet de tant d’attentions. Dans les sociétés traditionnelles, on admirait le passé mais on ne considérait pas forcément que les personnes âgées étaient indispensables. Devenues inutiles, elles pouvaient même être maltraitées voire carrément éliminées !
Vieillir, pour ou contre ? Le titre de la conférence n’est pas sorti de nulle part. Il fait référence à une vieille querelle de philosophes... (lire le texte intégral en cliquant ci-dessous)
Vieillir, pour ou contre ?
Le 27 novembre 2023, OLD’UP avait le grand plaisir de recevoir pour son désormais bien connu « 5 à 7 » à la mairie du 7e arrondissement, le philosophe Pierre-Henri Tavoillot. Il avait choisi pour sa conférence un titre assez provocant, suffisamment en tout cas pour attirer un grand nombre de Oldupiens : Vieillir, pour ou contre ? « Comme si on avait le choix ! »
Pierre-Henri Tavoillot a commencé par énoncer deux paradoxes à propos de la vieillesse. Le premier tient au fait que nous vivons plus longtemps et en meilleure santé (et aurions donc tout lieu de nous en réjouir) mais que, dans le même temps, pour nos sociétés modernes atteintes de frénésie et assoiffées d’innovations, la vieillesse est un non-sens absolu. Second paradoxe lié au premier : si aujourd’hui on déteste la vieillesse en tant que telle, les personnes âgées, individuellement, n’ont jamais été l’objet de tant d’attentions. Dans les sociétés traditionnelles, on admirait le passé mais on ne considérait pas forcément que les personnes âgées étaient indispensables. Devenues inutiles, elles pouvaient même être maltraitées voire carrément éliminées !
Vieillir, pour ou contre ? Le titre de la conférence n’est pas sorti de nulle part. Il fait référence à une vieille querelle de philosophes, déclenchée par Solon le sage et Mimnerme de Colophon à propos du mythe de Titon et Aurore. La déesse Aurore tombe amoureuse d’un mortel, le berger Titon. Elle demande alors l’immortalité pour son fiancé à Zeus, qui la lui accorde « avec un petit sourire » : le brave berger est bien devenu immortel mais il n’est pas resté jeune bien longtemps et s’est vite desséché sur pied ! Pour Mimnerme, Zeus lui  a fait don d’un mal éternel, la vieillesse. Solon n’est pas d’accord. A 80 ans, il se sent encore très en forme, joue un rôle important dans la cité et « continue d’apprendre en vieillissant ».
Cette phrase est devenue le fil conducteur d’un débat philosophie qui s’est poursuivi au fil des siècles, opposant les pour (Cicéron, Jean-Jacques Rousseau…) et les contre (Nietzsche et bien d’autres…) Qui a raison ? Tout le monde et personne, cela dépend des moments. La vieillesse, c’est dur parfois. Et parfois c’est bien. Et il en a toujours été ainsi, malgré trois évolutions récentes et un rapport nouveau à la vieillesse :
1) Les âges de la vie ont tous changé et, en particulier, les âges intermédiaires (la jeunesse et la vieillesse) se sont beaucoup allongés : le basculement des jeunes vers l’âge adulte est de plus en plus tardif et les vieux vivent de plus en plus longtemps. De nos jours, personne n’assume plus son âge : les vieux veulent rester jeunes, les adultes ne veulent pas vieillir, les enfants veulent devenir des adultes au plus tôt…
2) A quel âge est-on vieux ? Les Français, qui ne sont pas à une contradiction près, répondent précisément : à 75,3 ans. Mais aussi : ce n’est pas une question d’âge, mais d’expérience. La vieillesse, c’est le premier jour du reste de notre vie. A chacun de fixer son curseur.
3) La vieillesse s’est pluralisée. Plus longue qu’avant, elle commence avec les premières années de la retraite en pleine santé et que l’on espère le plus nombreuses possible pour finir – peut-être – par la sénilité.
Mais qu’est-ce que « bien vieillir » ? Ce n’est pas seulement vieillir en bonne santé. C’est avant tout, pour Pierre-Henri Tavoillot, rester adulte et rester en lien. La vieillesse n’est rien d’autre que l’âge adulte qui dure. Nous devons garder jusqu’au bout nos attributs d’adultes et agir en sorte que les autres nous considèrent comme des adultes. Et adulte, on ne l’est jamais seul : c’est en aidant et en aimant les autres qu’on reste adulte. Une phrase forte en guise de conclusion, avant les nombreuses questions et réactions de la salle : « si on veut tant soigner, c’est qu’on ne sait pas aimer ».
Ce résumé très succinct de la conférence ne rend pas compte de la richesse et de la subtilité de la pensée de Pierre-Henri Tavoillot qu’il faut lire ! Par exemple, sur la question de l’âge : Philosophie des âges de la vie. Pourquoi grandir ? Pourquoi vieillir ? (2007), Faire ou ne pas faire son âge (2014), La guerre des générations aura-t-elle lieu ? (2017).
Pierre-Henri Tavoillot, très bien accueilli, a promis de revenir et de ne pas oublier OLD’UP. Nous lui rappellerons cette promesse et le remercions pour le temps qu’il nous a accordé.
 

Le 22 mai 2023, le "5 à 7" a reçu la philosophe Gabrielle Halpern sur le thème "Et si l'on réinventait la vieillesse ?". La rencontre était animée par Jean-Daniel Remond, président de OLD'UP. Une soixantaine de personnes ont fait le déplacement jusqu’à la Mairie du 7e arrondissement.
Pour la philosophe, auteure notamment de Tous centaures (Le Pommier, 2020), le monde autour de nous se métamorphose ; ce que nous étiquetions autrefois sans l'ombre d'un doute devient mêlé, autre, nouveau. Jour après jour, nos dispositifs les plus anodins l'attestent : un téléphone n'est plus seulement un téléphone, il est aussi un appareil-photo, une télévision, un réveille-matin. Pour Gabrielle Halpern, cela participe d'une mutation plus générale : les cultures, les villes, les entreprises, les identités, les modes de travail et de consommation, la politique, les stratégies, les genres, les êtres... Ce concept d’hybridation est également très opérant pour la vieillesse et il était au cœur de la conférence présentée à OLD’UP. " La vie est une métamorphose permanente. C'est le luxe des vivants et la vieillesse fait partie de la vie." Et cette idée très oldupienne : « La vieillesse n’est pas un grand âge mais un nouvel âge. »
Docteur en philosophie, diplômée de l’École Normale Supérieure, Gabrielle Halpern a travaillé au sein de différents cabinets ministériels, avant de co-diriger un incubateur de startups et de conseiller des entreprises et des institutions publiques. Ses travaux de recherche portent en particulier, depuis plus de dix ans, sur la notion de l'hybridation et elle est notamment l'auteur de l'essai « Tous centaures ! Eloge de l’hybridation » (Le Pommier, 2020) et de "Penser l'hospitalité" (Editions de l'Aube, 2022).

 

Le 16 janvier 2023, OLD'UP recevait le psychiatre et docteur en psychologie Serge Tisseron pour une rencontre débat autour de son dernier livre Le Déni ou la fabrique de l'aveuglement. Devant une salle quasiment pleine, Serge Tisseron a évoqué les formes multiples que peut prendre le déni, notamment face à la mort. Dans l'assistance, nombreux étaient ceux qui, visiblement, avaient lu l'ouvrage et préparé leurs questions. Un échange très animé, modéré par Martine Gruère, vice-présidente de OLD'UP.
Vous pouvez retrouver Serge Tisseron dans une récente vidéo de la chaîne YouTube de OLD'UP. C'est à regarder ici.

 

LES RENCONTRES 2022

Rencontre avec Christian Lequesne

S’engager pour l’Europe. Que peuvent les citoyens âgés ?

10 octobre 2022. Une conférence de Christian Lequesne, Professeur de Science Politique, à la mairie du 7e arrondissement, dans le cadre des « 5 à 7 » de OLD’UP.

 

Après quelques mots d’introduction de Jean-Daniel Remond, Président de OLD’UP, la parole est donnée à Françoise Sauvage, responsable à OLD’UP du groupe « L’Europe et le Monde », qui a bien connu Christian Lequesne lorsqu’elle était chargée du développement international à Sciences Po Paris et rappelle le profil très européen du conférencier. Après un vibrant « L’Europe, nous, les personnes âgées, nous y croyons ! », elle passe le micro à Christian Lequesne.

 

Le temps des polycrises

Le projet politique européen a été quelque peu malmené ces dernières années par une succession de crises violentes. A la crise financière de 2008, a succédé en 2015 une arrivée massive de réfugiés en provenance de Syrie et d’Afghanistan. Puis ce fut le Brexit (nous pensions naïvement il y a vingt ans que c’était impossible de sortir de l’Union. Cette possibilité théorique est devenue réalité grâce aux Anglais !). Ensuite nous avons eu le covid, qui a touché le monde entier et tout particulièrement l’Europe. L’Union européenne a dû faire face à cette crise sanitaire d’un nouveau genre. Elle l’a fait d’abord dans une certaine cacophonie, avant de se rendre compte que la lutte ne serait pas efficace tant que les Etats ne se regrouperaient pas. C’est ainsi qu’elle a procédé à des achats groupés de vaccins par exemple. Ce moment de solidarité, qui n’a pas été suffisamment noté me semble-t-il, a été suivi par un Plan de Relance appuyé par l’Allemagne et que nous commençons à mettre en œuvre. Cet exercice réussi de solidarité financière est une très bonne nouvelle pour l’Europe.

Les Etats européens ne sont pas tous sur la même ligne en ce qui concerne la dette. Les Français s’opposent régulièrement aux Allemands sur le respect des critères. Nous sommes habitués à ne pas être d’accord avec les Allemands ! Mais ce qui caractérise la relation franco-allemande au sein de l’Union, c’est le système pacifique de résolution des conflits qui a fait ses preuves au fil des années. Nous finissons toujours par trouver une forme de compromis raisonnable qui permet malgré tout de faire avancer les 27.

 

La montée des populismes

Partout en Europe, on observe depuis quelques années une montée des mouvements populistes. Le rejet des élites, qui est en une composante, s’accompagne généralement d’un rejet de l’Europe. Les populistes estiment que le bien-être des peuples passe par le retour à des mesures nationales et que l’évolution européenne est négative tant sur le plan économique que sur le plan culturel.

Dans certains pays, les forces populistes ont gagné des élections libres (sans avoir besoin de faire des coups d’Etat !) : en Hongrie, en Pologne, en Italie. En Grande-Bretagne, elles ont beaucoup milité en faveur du Brexit.

Les populistes trouvent un écho favorable dans les classes populaires et les classes moyennes. Ils ont d’ailleurs pour objectif de poursuivre la conquête des classes moyennes et ça marche ! L’ouverture économique favorisée par les instances européennes a destabilisé des pans entiers de la protection sociale, avec un impact très fort sur ces classes moyennes. Souvenons-nous des Gilets Jaunes : ceux qui manifestaient pensaient qu’il n’y a plus aucune chance que leurs enfants vivent mieux qu’eux.

Il faut cependant nuancer ces propos. En Pologne et en Hongrie, où les élections ont mis au pouvoir des dirigeants populistes, les sondages montrent que le peuple dans sa grande majorité ne souhaite pas sortir de l’Europe. En 2017, Marine Le Pen avait commencé sa campagne en disant qu’elle voulait sortir de l’Union européenne puis elle a cessé d’en parler : elle s’est rendu compte que ce n’est pas une priorité pour son électorat.

Comment lutter contre les partis populistes ? Ce n’est pas facile car ils se placent généralement sur le plan des valeurs. Ecoutons les discours de Viktor Orban. Ré-entendons les arguments des Brexiters en Grande-Bretagne : balayant les arguments économiques qui militaient en faveur du Remain, ils ont joué sur un registre émotionnel, évoquant l’histoire fantastique de leur pays avec des accents épiques.

Des gouvernements populistes prennent parfois des libertés avec le droit tel qu’il a été défini dans les traités européens. C’est le cas de la Hongrie. Bien sûr, il est possible de sanctionner ces pays mais pour ce faire, l’unanimité est requise, ce qui est impossible dans les faits ! L’Union a imaginé un nouvel outil qui ne requiert qu’une majorité simple : la sanction financière. Il semble que cela puisse avoir une efficacité réelle mais il faudra en juger sur le long terme.

La guerre en Ukraine

Ce matin, les Russes ont bombardé l’Ukraine, probablement en réponse à la tentative de destruction du Pont de Kiev. Que dire sur ce conflit ?

Avant la guerre, l’Europe essayait d’avoir une relation aussi bonne que possible avec la Russie. Cette approche pragmatique a perduré au début de la guerre puisqu’on disait qu’il ne fallait pas humilier Poutine. On comprend maintenant qu’avec un tel interlocuteur, ces précautions n’ont aucun effet.

Si Poutine a une perception négative de l’Ukraine, cela a beaucoup à voir avec le sentiment européen de ce pays. Pour Poutine, il s’agit d’un enjeu civilisationnel : pas question d’abandonner à l’Europe ce territoire voisin !

Nous avons été surpris par cette guerre. Elle sous semble archaïque. Nous avons longtemps vécu avec l’idée que l’Europe, c’est le rejet de la guerre. Mais nous avions oublié que nous avions des ennemis. Nous avions oublié que la guerre est toujours une option et cela nous a obligés à revenir à une réflexion stratégique sur la défense du continent. Nous ne pouvons pas toujours compter sur les Américains pour nous aider : qu’auraient fait les Etats-Unis si Donald Trump avait été au pouvoir, et pas Joe Biden ? L’Europe doit développer son autonomie stratégique et c’est une idée nouvelle. Alors que depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Allemagne avait complètement déserté le champ militaire, le chancelier Scholz veut investir massivement dans l’achat de matériel d’armement. C’est un changement profond.

Comme pour le covid, les pays européens ont été très solidaires : ils ont voté à l’unisson des paquets de sanctions et l’octroi d’une aide militaire. Mais l’hiver arrive : serons-nous prêts à accepter dans la durée les conséquences de cette politique ?

Quel avenir institutionnel pour l’Europe ?

Les Allemands militent pour une réforme des traités afin de mettre en œuvre un Etat fédéral européen. Les Français sont un peu moins partants, ils savent que cela passerait par la case referendum, ce qui est très risqué… Toutes ces évolutions prennent du temps. En attendant, lorsque la question ukrainienne sera derrière nous, il y a des chances pour que nous revenions sur les grands sujets que sont les critères de convergence, l’harmonisation des impôts et des taxes et les accords sur l’accueil des réfugiés.

Que peuvent faire les citoyens âgés ?

Les citoyens âgés peuvent donner de l’espoir aux jeunes et éviter de leur dire que « tout est fichu ». Les personnes de ma génération et les plus anciens ont trop tendance à tenir des discours négatifs sur le futur, c’est à éviter.

Les citoyens âgés doivent aussi essayer de comprendre le changement de paradigme des jeunes d’aujourd’hui sur la question de l’environnement et de la planète. Les jeunes générations sont conscientes du fait que leur avenir se joue sur ces questions. Et les grands-parents peuvent aider à faire comprendre aux parents ces changements chez leurs enfants !

Le rapport au travail évolue. Réussir sa vie ne signifie plus forcément réussir sa vie professionnelle. Nous devons le comprendre et ne pas rejeter cette vision du monde nouvelle, qui a quelque chose à voir avec la protection de la planète.

Il y aura cet hiver un débat pour savoir si la guerre en Ukraine est vraiment la nôtre et si nous devons nous y investir. Ceux qui ont connu les guerres du passé ont la responsabilité de rappeler aux plus jeunes que la liberté a un prix.

Les personnes âgées, par leur expérience, par ce qu’ils ont traversé au cours de leur vie, peuvent témoigner fermement qu’il y a des acquis, sur la place et les droits des femmes par exemple, qui ne sont plus négociables.

En conclusion, en référence au voyage de Jean-Paul II en Pologne, j’ai envie de vous dire « N’ayez pas peur ». Il ne faut pas avoir peur du changement. Ne transmettons pas cette peur à nos enfants ou nos petits-enfants. C’est notre responsabilité.

 

Le texte peut être téléchargé en bas de la page.

 

 

Rencontre avec Pierre Gouabault

Lundi 16 mai 2022

"C’est parce qu’il n’y a aucun corpus idéologique solide derrière la prise en charge du grand âge que les professionnels vivent, dans la douleur, un constat d’échec, que les aidants éprouvent un grand sentiment de culpabilité et que les personnes âgées sont terrorisées à l’idée d’entrer en Ehpad." Ces quelques mots sont extraits de l'ouvrage de Pierre Gouabault qui dirige plusieurs Ehpad dans la région d'Angers et était l'invité de la récente conférence "5 à 7" proposée par OLD'UP le 16 mai dernier à la Mairie du 7e. Pierre Gouabault est jeune et dynamique, il a beaucoup de choses à dire sur la question des Ehpad, l'ouvrage qu'il vient de faire paraître, Les Aventuriers de l'âge perdu, propose d'ailleurs de nombreuses pistes de réflexion. La conférence animée par Jean-Daniel Remond était particulièrement riche, ponctuée d'interventions et de questions des participants dans la salle.

Rencontre avec Jean-Daniel Remond

Lundi 7 février 2022

Conférence débat avec Jean-Daniel Remond, président de OLD'UP, sur le thème : Rôle et place de la vieillesse dans le monde contemporain. Grand succès pour ce "5 à 7", salle comble et beaucoup de questions. Un succès.

 

 

ARCHIVES 2021

Jean-Luc Noël et Fabrice Gzil

Lundi 11 octobre 2021

Les dits et les non-dits des vieux

Avec :
Jean-Luc NOËL, psychologue clinicien, co-président du Comité scientifique de OLD’UP
Fabrice GZIL, philosophe, éthicien, directeur adjoint de l’Espace éthique d’Île-de-France

 

Après quelques mots d’introduction prononcés par Martine Gruère, présidente par interim de OLD’UP, Nancy de la Perrière ouvre la conférence : « La parole à OLD’UP, c’est capital. Et c’est pourquoi Marie-Françoise Fuchs a dès le début inventé les groupes de parole, avec une seule règle : on ne parle que de soi-même, de ce qu’on pense et de ce qu’on ressent. Et c’est comme ça qu’on crée des amitiés solides ! »

Ayant longtemps travaillé comme psychologue clinicien avec des malades Alzheimer, Jean-Luc Noël exerce maintenant en Ehpad. Il témoigne. « Dans ces lieux, la parole des vieux n’est pas entendue, pas reconnue. Un nouveau qui arrive ? C’est un fauteuil qui rentre. Quand on s’intéresse, quand on discute, on commence à comprendre la vieillesse. La question du temps est primordiale. La question de la fin. A vingt ans, on envisage la fin d’un point de vue métaphysique. Quand on vieillit, la fin devient une réalité tangible qui change toutes les perspectives, les projets et la manière de vivre. Face à cette crise, certains se sentent submergés. Mais malgré le côté inéluctable de la mort, que reste-t-il encore à vivre ? On se réinvente, on trouve de nouveaux horizons, de nouvelles raisons d’être. Il faut écouter, entendre les vieux. Quand on dit à quelqu’un qui entre en Ehpad ‘c’est pour ton bien, pour ta sécurité, tu te feras des amis’. Non ! Il faut entendre l’autre quand il nous dit, je ne veux pas être là. Comment l’accompagner ? Comment l’aider à faire son travail de deuil ? Il y a un cheminement psychique à faire et à valoriser. Vivre ! Quand on dit ‘les vieux ils aiment ci ou ça’, de qui parle-t-on ? En Ehpad, les résidents ont entre 60 et 100 ans. Ça ne veut rien dire, les vieux. On peut parler du vieillissement, pas des vieux en général. Nous devons faire émerger leur parole sur le monde d’aujourd’hui. Entendre leurs histoires singulières. Redonner du sens à la vie. »

Philosophe de formation, Fabrice Gzil a lui aussi beaucoup travaillé sur la maladie d’Alzheimer. Il a co-animé un groupe d’expression pour des personnes ayant des troubles cognitifs. Pour OLD’UP, il a préparé un exposé en quelques points très percutants.

« Pendant la crise sanitaire, nous avons été confrontés à un âgisme brutal et décomplexé : la haine des vieux s’est exprimée de manière terrible. On a entendu des choses comme ‘on sacrifie la vie des jeunes pour prolonger celle des vieux’. Ressort classique : il fallait un bouc émissaire, on a réactivé la guerre des générations.

Cet âgisme s’est notamment manifesté au travers de la parole. La parole des vieux est disqualifiée, délégitimée : on parle à leur place, ou on ne leur parle pas du tout (pendant les soins par exemple), ou encore on les écoute mais on ne les entend pas. Cette dévalorisation repose sur un certain nombre de stéréotypes : les vieux n’ont plus rien à dire, ils radotent, ils ne peuvent parler que de ce qu’ils ressentent, sans réflexion, ils ne parlent qu’au passé et du passé.

Cet âgisme est intolérable, pour plusieurs raisons. Ecouter la parole de quelqu’un, c’est le reconnaître comme un égal, c’est lui reconnaître des droits. Le langage est une manifestation de l’humanité. Souvenons-nous d’Aristote : l’Homme est un animal politique. Parler, débattre, c’est ce qui fait de nous des humains, appartenant à une communauté politique, la cité. Parler à autrui, c’est une nourriture. La véritable parole s’échange, se donne, se reçoit. La solitude, c’est la mort symbolique. Quand on dévalue la parole d’un vieux, on le déconsidère, on le traite comme un enfant. On le ramène au néant. Il y a par ailleurs un intérêt à recueillir la parole des vieux car elle nous enrichit. Régis Debray oppose la société de communication (la nôtre, celle de l’immédiateté) à la société de la transmission. Recueillir une parole, c’est favoriser la transmission. Quand les vieux parlent, ils ne disent pas seulement quelque chose du passé, mais aussi du présent et de l’avenir. Ils ne parlent pas pour ne rien dire. Leur parole est au contraire très signifiante. C’est la vérité du langage.

Comment faire alors pour que cette parole émerge ? Il faut lui donner du temps. C’est ce qui manque dans les établissements. Quand on prend le temps, malgré les difficultés, il y a une parole et une pensée. Nous devons donner aux vieux l’occasion de parler de ce qui les intéresse. Ne pas tout prendre au pied de la lettre. Le dialogue interprétatif doit nous inviter à aller au-delà de ce qui est dit. Ne pas extorquer la parole (citons cette femme qui racontait que ses enfants l’appelaient tous les jours pour lui demander ce qu’elle avait mangé le midi, intrusion dans sa vie quotidienne qu’elle ne supportait pas, même si c’était avec les meilleures intentions du monde). Accepter de parler de la mort, ce qu’attendent souvent les personnes très âgées et qui met mal à l’aise  les soignants et les accompagnants. Ne pas le faire, éviter le sujet ne fait que régénérer de l’angoisse.

Derrière la parole, se cache la qualité de la relation. Dans le dialogue, on est présent, on est vivant.

OLD’UP a un rôle essentiel à jouer pour aider à la reconnaissance de la parole. La parole de OLD’UP est collective. OLD’UP se met au service de ceux qui ont du mal à s’exprimer, se fait leur porte-parole. C’est son rôle de pionnier ! »

Les très nombreux échanges qui ont suivi ces deux exposés confortent cette conclusion. Ce que résume Martine Gruère : « Oui, à OLD’UP, nous osons prendre la parole. Mais nous sommes encore minoritaires ! »

Laure Adler et Marie-Françoise Fuchs

Une rencontre vivifiante !

Le 10 mai 2021, nous organisions en zoom, depuis la mairie du VIIe arrondissement de Paris, une rencontre entre Marie-Françoise Fuchs et Laure Adler, autour de leurs ouvrages respectifs sur la vieillesse : La voyageuse de nuit (Grasset) et Rencontres tardives… Elles enchantent nos vieillesses ! (InPress). Gros succès pour ce rendez-vous puisque vous étiez plus de 80 personnes inscrites pour suivre en ligne ces échanges sympathiques, savoureux et enrichissants, où l’humour rivalisait avec l’intelligence.

Marie-Françoise Fuchs et Laure Adler se connaissent depuis longtemps, s’apprécient visiblement et leur intérêt partagé pour la question du vieillissement les a rapprochées. Le thème de la rencontre était l’un (parmi bien d’autres !) des fils conducteurs de leur dialogue. Non seulement les rencontres au grand âge sont encore possibles mais elles ont une « qualité » que n’auront jamais celles que l’on fait à vingt ans : elles sont « gratuites » (sans enjeu social), légères et intenses (à 80 ans et plus, on vit à fond au présent).

Autre idée forte et paradoxale à première vue, évoquée par Laure Adler et largement développée par Marie-Françoise Fuchs : celle de l’agrandissement de l’existence. Lorsque le grand âge arrive, on est au-delà de la famille au sens strict, qui nous a fortement mobilisés tout au long des premiers temps de notre vie, comme parents puis grands-parents. On a enfin le temps de s’ouvrir au monde et de faire des découvertes quotidiennes. On ose tout et on lâche prise ! Et ce n’est pas parce que nous perdons des capacités, ici ou là, que nous nous appauvrissons, bien au contraire. Marie-Françoise Fuchs, fidèle aux enseignements de la méthode Montessori, explique qu’elle préfère regarder les capacités qui restent plutôt que de toujours faire le compte des pertes. Ce que complète Laure Adler, évoquant les 17 premières années de sa vie passées en Afrique : « Là-bas, une personne reste une personne à tous les stades de sa vie. Dans nos sociétés, on est considéré comme une personne tant qu’on est compétitif et efficace. Après, on devient un fardeau. » Représentation fausse contre laquelle lutte OLD’UP depuis sa création : tout est encore possible quel que soit l’âge : l’amour, l’amitié, la rencontre, la création (les exemples de chefs-d’œuvre tardifs ne manquent pas) et la société en général ferait bien de donner la parole aux vieux, au lieu de parler à leur place !

Retrouvez cette conférence sur la chaîne YouTube de OLD'UP, sous forme d'extraits ou en version intégrale.

Gérard Bonnet

Le lundi 25 janvier 2021 à 15h une visioconférence a eu lieu avec plus de 40 participants.

Rachida DATI Ancien Ministre – Ancien Député Européen Maire du 7e Arrondissement et l’association OLD’UP ont  convié à l’occasion des 5 à7 de OLD'UP à une conférence en ligne : Gérard BONNET, psychanalyste. G. Bonnet a pu présenter son livre « VIEILLIR : un retour D’IDEAL », éditions IN PRESS, collection OLD’UP,  La conférence et les débats ont présentés et animés par le Pr Philippe GUTTON, Président de OLD’UP.Accordion content 1.

 

LES ARCHIVES 2020 ET 2019 

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Les 5 à 7 2020 et 2019

>>> lundi 20 janvier 2020, à 17h à la Mairie du VIIème Serge Tisseron a proposé une conférence sur les robots.  

>>> lundi 30 septembre à 17h à la Mairie du VIIème  Philippe Gutton, président de OLD'UP,  et Marie de Hennezel ont présenté leur nouveau livre et proposé une conférence débat sur le thème(et titre) « Si vieillir libérait la tendresse ? ». Leur livre est disponible en librairie ou à commander via ce site en cliquant sur https://www.inpress.fr/livre/et-si-vieillir-liberait-la-tendresse/

Comment se transforment la séduction, le désir et la sensualité avec l'âge ? Les auteurs explorent l'éclosion de la tendresse, comme un élan, une force et une puissance.  En avançant dans la vie, éclosent de nouvelles émotions. Il ne s’agit pas d’une tendresse qui aurait été tenue prisonnière pendant la jeunesse, mais la révélation d’un potentiel d’amour que l’avancée en âge rendrait possible. Une découverte en quelque sorte. Quelle est la nature de cette embellie de l’âge ? Quelle place y tient la tendresse libérée ? Et quel rôle joue cette libération dans l’accomplissement d’une vie ?

>>> A la suite de la conférence de Alexia Germont, un article concerne OLD'UP dans une newsletter de "Citoyennes pour l’Europe",  :

A découvrir ici : https://www.acple.org/invitation-les-5-a-7-de-oldup/

>>> lundi 1 avril 2019 : « Les 5 à 7 de OLD’UP » Première conférence. 
En prévision des prochaines élections européennes, Alexia Germont, ancienne avocate, présidente fondatrice du think tank « France Audacieuse » et auteur du livre « Réveillons notre Europe » paru en octobre 2018 a ouvert le cycle « Les 5 à 7 de OLD’UP » sur ce même thème « Réveillons notre Europe ».  Le débat a été introduit par Martine Méheut, présidente de « Citoyennes pour l’Europe ».
Après une pédagogique et claire présentation des institutions Européennes, Alexia Germont  a proposé quelques pistes de réflexion à propos de l'avenir de l'Europe en soulignant par exemple le déficit de liens avec les citoyens, l'insuffisance d'incarnation des représentants de cette Europe...ou, dans un autre registre, l'intérêt d'un budget pluriannuel, budget Européen à l'équilibre... ou encore, l'existence d'une Europe spatiale.
Alexia Germont  a conclu son intervention sur 3 décisions prioritaires à prendre pour l'Europe affirmant : "Faire ensemble ce que l'on ne peut faire seul". Martine Méheut a insisté sur les "bienfaits" de l'Europe et sur la transparence de ses actions. Elle a vivement encouragé le public à voter et surtout à convaincre, entraîner proches et autres citoyens à voter. Voter est EFFICACE.
Des questions ont été posées et le débat s'est achevé plus informellement autour d'un buffet.
Ce premier rendez-vous « Les 5 à 7 de OLD’UP » fut un succès et nous avons hâte de vous retrouver le 30 septembre 2019 pour la prochaine conférence « Les 5 à 7 de OLD’UP » avec Philippe Gutton et Marie de Hennezel.

>>> 2019 Corinne DAVER, juriste, a présenté une communication explicative de la loi « de l’adaptation de la société au vieillissement » ainsi que de ses décrets d’application actuellement sortis et mis en place. Cette conférence s'est tenue pour informer les membres de OLD'UP à propos de la Loi sur l’adaptation de la Société au Vieillissement,  importante à connaitre pour se situer en tant qu’association et en tant que vieux.
Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur ce lien   http://solidarites-sante.gouv.fr/affaires-sociales/personnes-agees/loi-r...

Le succès de ce type de communication a encouragé l'équipe des OLD'UP à ouvrir ces rencontres à un plus large public et les « Les 5 à 7 de OLD’UP » se sont mis en place

>>> Archives :
Les archives des conférences débats et les textes et verbatims liés au colloque OLD'UP d'avril 2018 ("Un nouveau regard sur la longévité")sont à lire dans l'espace réservé aux membres  page NOS ACTUALITES et  COMITE SCIENTIFIQUE.

Cliquez sans hésiter, sur une de ces références pour en savoir plus…
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